Appellation


Le nom d'un vin fait référence à l'appellation d'origine protégée (AOP). Ce label européen reconnaît et protège le terroir et le savoir-faire de certains vins. L'AOC viticole est en vigueur depuis 2009, et il existe aujourd'hui 383 appellations différentes en France.

Qui dit appellation dit contraintes de productions ! 

Zoom sur la définition officielle d'une appellation d'origine protégée :

pictogramme du vin

« Certification européenne destinée à protéger la dénomination de certains produits agricoles fabriqués dans une aire géographique délimitée, selon un savoir-faire traditionnel spécifique. »

Cette appellation est un " « sigle d’identification de qualité et d’origine » (SIQO) délivré par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO). Elle implique donc diverses contraintes régies par un cahier des charges strict, concernant :

  • le terroir (parcelles et communes où sont cultivées les vignes, ainsi que les lieux de vinification et d'élevage),
  • l'encépagement, les principaux cépages autorisés dans le vin, qu'il soit blanc, rouge ou rosé,
  • le rendement, volume maximal de vin autorisé à être produit par hectare de vigne,
  • la période de vieillissement du vin
  • les pratiques vinicoles(plantation et taille des vignes, irrigation des vignobles, etc,)
  • les vendanges(paramètres techniques, maturité du raisin, etc.).
💡 L’AOP encadre aussi certains fromages, fruits et épices et même certaines viandes. Gage d’intégrité de leur production, ce label ne garantit pas une plus grande qualité gustative, vin compris !

Breève histoire de l'appellation d'origine protégée :

Les prémices de l’AOP apparaissent en France en 1905 pour lutter contre la fraude dans la production de vins, consécutive à la dévastation des vignobles par le parasite phylloxéra.

Pour encadrer le marché de l’alcool, le label français AOC, « appellation d’origine contrôlée », voit le jour en 1935, s’appliquant alors d’abord aux vins et aux eaux-de-vie. Les premières AOC viticoles datent ainsi du 15 mai 1936 : Arbois, Châteauneuf-du-Pape, Cassis, Monbazillac et Tavel. Le besoin d’uniformisation et de reconnaissance des appellations en Europe conduit à une réforme de l’Organisation commune des marchés agricoles (OCM) et à la création du label AOP en 1992. Équivalent européen de l’AOC, il concerne les vins depuis 2009.

💡 L'AOP concerne tout autant les vins rouges que blancs et rosés.

AOP et IGP... Quelle est la différence ?

IGP signifie « indication d’origine protégée », une appellation européenne créée en 1992 et appliquée au vin en 2009. On compte aujourd’hui 75 vins IGP. Ils font, avec les vins AOP, partie des vins IG (indication géographique), appellation générale qui les distingue des vins sans indication géographique, appelés vins de France.

L'AOP fait référence au terroir et au savoir-faire, l'IGP ne fait référence qu'au terroir du vignoble. Ainsi plus « laxiste », cette appellation laisse donc plus de liberté dans la culture de la vigne et l’élaboration des vins.

Liste des appellations viticoles

Chaque région vinicole française possède ses vins AOP. On en dénombre au total près de 400, répartis dans 80 départements et 16 principaux vignobles : Alsace, Bordeaux, Beaujolais, Bourgogne, Bugey, Champagne, Corse, Jura, Languedoc, Lorraine, Val de Loire, Provence, Roussillon, vallée du Rhône, Savoie et Sud-Ouest.

Cas du vignoble de Bourgogne :

Cette région compte 84 appellations hiérarchisées en 4 niveaux :

  • appellations régionales,
  • les appellations communales, ou "AOC villages", vins de qualité supérieure,
  • premiers crus,
  • grands crus, vins AOC les plus qualitatifs.

Cas du vignoble de Bordeaux :

La hiérarchisation des appellations y est semblable à celle du Bourgogne :

  • 2 appellations régionales, vins AOC bordeaux et vins AOC bordeaux supérieur (ou crémant de Bordeaux),
  • appellations communales pour les vins produits sur la rive gauche (Sauternes, Margaux, Pauillac, etc.),
  • appellations communales pour les vins produits sur la rive droite (Pomerol, Saint-Émilion, etc.).

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